Lancée en janvier 2017 pour aider les consommateurs à décrypter rapidement les étiquettes des produits alimentaires en synthétisant leur composition sous la forme d’une note et d’un code couleur (vert, orange, rouge), l’application Yuka dispose depuis le 27 juin 2018 d’un onglet « cosmétiques ».
Comme pour les aliments, il suffit aux utilisateurs de scanner le code barre du produit au sujet desquels ils souhaitent en savoir plus. Chaque ingrédient se voit attribuer un niveau de risque, basé sur l’état de la science à ce jour. « Le niveau de risque a été évalué en fonction des principaux effets que l’ingrédient peut avoir sur la santé : perturbateur endocrinien, cancérogène, allergène ou irritant, » explique Julie Chapon, co-créatrice de l’application.
Gels douche, crèmes, dentifrices, shampooings, déodorants, maquillage : plus de 100.000 produits sont déjà référencés, mais contrairement aux aliments, l’application ne propose pas encore pour les cosmétiques d’alternative « plus saine » au produit scanné. Comme sur l’alimentaire, le fonctionnement est collaboratif puisque les utilisateurs peuvent ajouter eux-mêmes dans l’application les produits que Yuka ne reconnait pas encore et ainsi contribuer à enrichir la base.
Un an et demi après son lancement, l’application compterait 4,5 millions d’utilisateurs. L’analyse des cosmétiques n’est pour l’instant disponible que pour la version iOS. La version Android est quant à elle prévue pour novembre 2018.
Plusieurs applications (Cleanbeauty, INCI Beauty, Pharmapocket, Cosmethics) proposent déjà une analyse des produits cosmétiques à partir du scan de leur étiquette. Une méthode qui a le défaut de mal prendre en compte les éventuels changements de formulation. Du côté de l’industrie, on critique le manque de fondement scientifique des jugements portés par ces applications qui rencontrent néanmoins un certain succès auprès des consommateurs.