Le géant britannique des produits d’hygiène, cosmétiques et alimentation Unilever a assuré jeudi 24 avril que l’impact des droits de douane de Donald Trump sera « limité », malgré des ventes en berne au premier trimestre 2025.

« L’incertitude macroéconomique mondiale s’est amplifiée, c’est un fait », a reconnu le nouveau directeur général Fernando Fernandez dans un communiqué. Mais le groupe est en pleine transformation et il a « confiance en (ses) progrès en 2025 et au-delà », a-t-il assuré.

Le groupe, dont la gamme de produits s’étend des shampooings Dove aux glaces Ben & Jerry’s en passant par les déodorants Axe ou les soupes Knorr, estime que ses chaînes d’approvisionnement locales limiteront l’impact des droits de douane imposés par les États-Unis.

« Notre analyse suggère qu’à ce stade, l’impact direct (des droits de douane) sur nos activités sera limité, compte tenu du capital investi ces dernières années aux États-Unis et des chaînes d’approvisionnement qui sont principalement locales », a souligné Fernando Fernandez lors d’une conférence d’investisseurs sur internet.

Ventes en retrait de 0,9%

Le chiffre d’affaires d’Unilever au premier trimestre a affiché un petit recul de 0,9% sur un an, à 14,8 milliards d’euros, a indiqué le groupe.

Unilever a néanmoins maintenu ses prévisions de croissance pour 2025, avec une progression des ventes sous-jacentes attendue dans une fourchette de 3 à 5%.

M. Fernandez a pris le 1er mars les rênes de l’entreprise, remplaçant Hein Schumacher dont le départ, après moins de deux ans en poste, avait été annoncé peu après la publication d’un bénéfice en repli de 11% en 2024.

Sous la pression d’investisseurs, dont le fonds activiste Trian du milliardaire américain Nelson Peltz, pour améliorer les performances, M. Schumacher avait dévoilé il y a un peu plus d’un an un plan stratégique pour se focaliser sur 30 marques « motrices ».

Il avait, toujours l’an dernier, annoncé la prochaine scission de la division glaces (qui compte les marques Ben & Jerry’s ou Magnum) et lancé pour doper les marges un plan d’économies prévoyant 7.500 suppressions d’emplois, près de 6% des effectifs.

Unilever affirme que la mise en œuvre du programme de productivité « est en avance sur le plan » et qu’il génèrera « des économies globales d’environ 550 millions d’euros d’ici fin 2025 ». La société Magnum Ice Cream devrait entrer en activité au 1er juillet 2025.