Les spécialistes du développement de produits de protection solaires les ont trouvées au pied de leur sapin ! Deux nouvelles méthodes de calcul du FPS (facteur de protection solaire, ou SPF selon l’acronyme anglais) ont été approuvées par l’ISO.
Publiées mi-décembre, après plusieurs années de développement, ces deux méthodes alternatives à la norme ISO 24444 se veulent à la fois plus fiables et plus rapides dans leurs résultats, tout en étant plus éthiques et moins coûteuses dans leur mise en oeuvre.
Une méthode 100% in vitro
La norme ISO 23675, dite « double plaque », est la toute première méthode de détermination du FPS 100% in vitro publiée par l’ISO. En clair, elle ne nécessite aucun volontaire humain.
Cette méthode est applicable aux produits de protection solaire sous forme d’émulsion ou de formulation alcoolique monophasée, mais pas à ceux sous forme de poudre libre ou compacte ou de stick. Son utilisation est strictement réservée à la détermination d’un facteur de protection solaire statique. Elle n’est pas applicable à la détermination de propriétés de résistance à l’eau d’un produit de protection solaire.
Les experts du groupe ISO, auquel participait un représentant de Cosmetics Europe, estiment que cette méthode représente une grande avancée en termes de précision et de rapidité. En tant que méthode 100% in vitro, son utilisation doit être privilégiée, selon la Recommandation de la Commission du 22 septembre 2006 relative aux produits de protection solaire [1] (actuellement en cours de révision).
Un méthode hybride étendue
La seconde norme, ISO 23698, propose de déterminer l’efficacité des produits de protection solaire via une méthode hybride combinant des mesures in vitro et in vivo.
Également connue sous le nom de méthode de spectrologie de réflectance diffuse hybride (HDRS), elle permet la détermination des caractéristiques absolues d’absorbance spectrale d’un produit de protection solaire sur la peau et ainsi estimer la protection contre les UVA et les érythèmes solaires.
Elle présente l’avantage de permettre de caractériser aussi bien le facteur de protection solaire (FPS), que le facteur de protection UVA (FPUVA) et la longueur d’onde critique (CW) des produits de protection solaire sans nécessiter de réponse biologique.
Elle peut s’appliquer à toutes les formulations qui contiennent des composants pouvant absorber, refléter ou diffuser les rayons ultraviolets (UV) et qui sont destinées à être mises en contact avec la peau humaine. Elle est applicable aux produits monophasés et aux émulsions, mais elle n’a pas été évaluée pour des produits de protection solaire sous forme de poudre.