Le marché mondial de l’esthétique médicale, évalué actuellement à 21,7 milliards d’euros, devrait croître d’environ 7% par an jusqu’en 2029, selon des prévisions du secteur publiées jeudi 30 janvier.

En 2024, cette industrie a connu une année record, marquée par une croissance de 8% pour les marchés de la dermatologie, de la chirurgie et de la médecine esthétiques, selon un bilan publié à l’occasion du congrès mondial IMCAS à Paris.

Rien que pour cette année, les prestataires d’esthétique s’attendent à une croissance de leurs chiffre d’affaires de 16% en moyenne, selon une étude de Boston Consulting Group, portant sur 5.000 participants dans 10 marchés majeurs dont le Brésil, la Chine, et les États-Unis.

"Le potentiel de croissance réside davantage dans l’expansion du marché consommateur que dans les augmentations de prix," analyse Humberto Antunes, de la société de capital-risque Gore Range Capital.

Cependant, "un léger ralentissement" est attendu sur des marchés clés comme les États-Unis et la Chine, selon un communiqué de l’IMCAS.

Les injections (toxines botuliques et injections à base d’acides hyaluroniques notamment) continuent de dominer le secteur, représentant 46% du marché mondial, soit une valeur estimée à 10 milliards d’euros en 2024.

Ce segment devrait croître de plus de 7% par an à partir de 2025, soutenu par une augmentation des volumes et de nouvelles zones géographiques, estiment les experts du secteur.

Les "millennials" constituent une "population grandissante" ayant recours aux toxines botuliques, un "phénomène nouveau", a indiqué à l’AFP Laurent Brones, expert économique du congrès IMCAS.

Les équipements à base d’énergie, incluant les lasers, radiofréquences, ultrasons et dispositifs de remodelage du corps, représentent environ un tiers du marché avec une croissance anticipée de 5% par an jusqu’en 2029.

Les implants mammaires ont pour leur part enregistré le niveau de croissance le plus faible (+4%) l’an dernier sur un an.

Les actes esthétiques ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie en France, à quelques exceptions près, comme dans les cas de reconstruction mammaire après un cancer du sein.