Quatre ans après sa réouverture le grand magasin du centre de Paris est en quête d’un nouveau souffle. LVMH, qui a sorti l’enseigne du giron de sa filiale DFS, organise le changement de stratégie via la création d’un pôle de grands magasins parisiens.
Le numéro un mondial du luxe a annoncé vendredi, 29 mars, la création d’une gouvernance commune pour ses deux grands magasins parisiens, la Samaritaine et Le Bon Marché, selon un communiqué interne transmis à l’AFP.
Nouvelle organisation
"Dès aujourd’hui, une gouvernance unique, s’inscrivant dans la continuité, est mise en place sous la présidence de Patrice Wagner (actuel PDG du Bon Marché, NDLR) à la tête du Bon Marché et de la Samaritaine", annonce LVMH assurant vouloir donner "un nouvel élan à la Samaritaine dans un marché en pleine évolution".
Catherine Newey conserve la direction générale de la Samaritaine tout en devenant directrice générale adjointe du groupe Le Bon Marché, est-il précisé.
"Une nouvelle organisation sera progressivement déployée, avec pour priorité d’assurer un développement solide et cohérent, à la Samaritaine, tout en préservant l’ADN de chaque maison au sein du groupe LVMH", précise le communiqué.
Changement de stratégie
Lors de la présentation des résultats annuels 2024 fin janvier, LVMH avait confirmé avoir racheté La Samaritaine à sa filiale Duty Free Shoppers (DFS) qui, en 2024, est restée "en-dessous de son niveau d’activité pré-Covid de 2019 et est fortement pénalisée en particulier par les parités monétaires".
"L’exploitation et la gestion", de la Samaritaine, "étaient principalement axées sur la clientèle chinoise, et nous la retirons du groupe DFS afin d’élargir notre clientèle", avait expliqué Jean-Jacques Guiony, directeur financier, lors de la présentation des résultats annuels.
Fin 2024, le changement des habitudes de voyage des groupes de touristes chinois avait contraint DFS à fermer son emblématique magasin T Fondaco dei Tedeschi à Venise.
La Samaritaine a rouvert ses portes en 2021, après 16 ans de fermeture et de multiples péripéties. Le chantier colossal avait coûté 750 millions d’euros. En l’absence du retour des touristes chinois à Paris, la Samaritaine peine à trouver sa clientèle, là où Le Bon Marché s’affiche comme l’un des lieux de référence de la capitale.