Confiance en hausse
Aujourd’hui, près d’une Française sur trois (28%) utilise au moins un produit cosmétique biologique. Pourtant, selon une étude de Cegma Topo, réalisée sur un échantillon de 563 femmes, âgées de 18 à 64 ans, peu d’entre elles ont une vision précise de ce que recouvre cette notion. « Derrière ce terme très en vogue, les perceptions restent floues, » constate la société spécialisée dans d’analyse des perceptions des consommateurs.
Après avoir recueilli l’avis des consommatrices françaises quant à leurs croyances et pratiques en matière de cosmétique bio, Cegma Topo constate que la confiance envers ces produits est de plus en plus forte, ce qui se traduit notamment par une augmentation de la part de soin du visage dans la consommation.
Nombreuses confusions
Selon Cegma Topo, l’argument « sans produit chimique » est le premier attrait de ces produits pour les consommatrices. Mais la réalité des produits est méconnue. « Les 3⁄4 des Françaises ont à l’esprit qu’un produit de beauté bio est composé à 95% d’ingrédients issus de l’agriculture biologique. » Alors même que le label Cosmébio-Écocert, qui est actuellement le plus utilisé en France, garantit simplement que 95 % des ingrédients sont d’origine naturelle et qu’au moins 10 % du total des ingrédients (et 95% des ingrédients végétaux) sont issus de l’agriculture biologique.
« Une confusion assez marquée existe entre produits naturels (huiles essentielles, huiles d’Argan, …) et produits bio ! » ajoute Cegma Topo.
L’enquête révèle que le seul élément garantissant le caractère bio d’un produit, son label, n’est reconnu comme tel que par 52.9% des utilisatrices. Mais pour les non-utilisatrices de cosmétiques biologiques, c’est majoritairement l’allure générale de l’emballage qui sert de référence.
Cegma Topo note également un certain amalgame entre le label et la marque commercialisée.
Questions sur le prix et l’efficacité
Deux questions semblent constituer les principaux freins à l’achat : le prix et l’efficacité des produits. « Une Française sur trois peut renoncer à l’achat d’un cosmétique biologique à cause du prix. Les Françaises ne sont pas prêtes à mettre plus de quelques euros supplémentaires pour l’achat d’un produit bio par rapport à son équivalent non Bio. Toutefois, elles ne s’attendent pas à payer moins cher non plus. Sinon, la crédibilité du produit serait remise en cause, » expliquent les auteurs de l’étude.
« Un flou persiste encore autour des produits, de leur efficacité, des labels… Une française sur quatre n’achèterait pas certains cosmétiques bio par méfiance sur l’efficacité du produit. Un doute à dissiper pour les acteurs de la filière bio. » conclut Claire Certenais, Directrice de Clientèle Cegma Topo.