Présentée en octobre dernier au salon Cosmetic 360, I-feel Beauty a remporté tous les suffrages pour le Prix de l’Innovation technologique. Le principe s’appuie sur « l’IoT-C », l’Internet des Objets appliqué à la Cosmétique, l’association de technologie et d’actifs en un coffret. Celui-ci se compose d’une gamme de 4 produits soins visage et corps aux formules premium hautement concentrées en ingrédients à 82% d’origine naturelle, et de l’appareil Activ’feel, qui agit en synergie avec les soins par la diffusion de micro-courants bipolaires et le traitement photodynamique par LED. « Nous voulions trouver un moyen sécurisé de traverser le derme pour décupler l’efficacité des actifs, » explique Christophe Bianchi, PDG fondateur de la maison mère Feeligreen. Les micro-courants activent la synthèse de fibroblastes, de collagène, d’élastine et contribuent à augmenter la diffusion des actifs des soins dans les couches supérieures de l’épiderme. Connecté via Bluetooth à l’application Feeligod chargée sur un Smartphone, l’Activ feel contrôle et dispense l’intensité des courants en fonction des informations recueillies. « Cette technologie permet à la consommatrice d’améliorer l’efficacité du soin, de le personnaliser car chaque protocole est différent suivant le type de peau ou la zone couverte, et de faire remonter, si l’utilisatrice l’autorise, les données collectées pour une offre de soins sur mesure, » ajoute Christophe Bianchi.
Car là réside tout l’intérêt de la connexion. Chaque diagnostic nourrit via l’application une collecte de données essentielles qui vont servir l’utilisatrice dans son désir de customisation, voire des marques qui, en s’intégrant au système pourront alimenter le processus d’innovation et apporter une réponse ciblée et personnalisée.
Stanislas Vandier et Jean Roch Meunier, co-fondateurs de Wired Beauty se sont inspiré de cette volonté de placer le consommateur au cœur du process d’innovation en développant MAPO, le premier masque de beauté connectée sur mesure. Réalisé individuellement à partir d’une photo de l’utilisatrice et de la vision 3D de son visage, ce masque en silicone est doté de capteurs nouvelle génération et intègre principalement deux fonctions : mesurer l’hydratation et la température cutanée, les données sont transmises à l’application chargée sur Smartphone ; booster l’effet de la crème appliquée quelque soit la marque. Là encore les données recueillies appartiennent à l’utilisatrice qui peut néanmoins choisir de les partager avec une marque et avoir ainsi accès à des références de produits adaptés à son profil. « Nous ouvrons une nouvelle ère de routines cosmétiques totalement personnalisées , » commente Stanislas Vandier.
La solution Figure de la start up Romy, pionnier de ces ovnis du secteur, ajoute à la possibilité de diagnostic établi via l’application et de personnalisation, la valorisation des actifs. À l’instar du modèle Nespresso, la technologie Romy consiste en un appareil (Figure), véritable laboratoire à domicile, accompagné de deux collections de capsules, les bases de textures et les actifs dans une concentration de 0,2 ml, le tout sans conservateurs. Le format unidose de cette technologie brevetée en collaboration avec le professeur Gérard Redziniak, permet l’utilisation d’ingrédients dans une concentration exceptionnelle. Une fois l’analyse des données personnelles établie en temps réel, l’application conseille le choix ad hoc d’actifs, Figure se charge de la préparation instantanée du soin. « Romy préfigure une nouvelle approche dans l’utilisation des ingrédients les plus sophistiqués qui deviennent ici accessibles aux consommateurs , » explique Morgan Acas, co-fondateur avec Thomas Dauxerre de cette innovation lancée en septembre au terme de cinq ans de R&D.
Apparues au cours des derniers mois en pré-vente, ces innovations trouvent déjà leur public sur les principaux marchés français ou internationaux malgré un prix d’appel élevé : 350 euros pour le coffret I-feel Beauty, 199 euros et 590 euros en pré-commande pour le masque MAPO et la solution Romy. « Nous séduisons un profil de femmes de 30/45 ans à fort pouvoir d’achat, réceptives aux technologies et en quête de différence et de personnalisation, » précise Morgan Acas. Conscient que l’étape d’installation d’un circuit de distribution efficace et d’une communication appropriée sera déterminante, chacun travaille néanmoins dès l’heure à l’amélioration des technologies et des produits pour un futur proche qui démocratisera indubitablement l’approche.