Les exportations françaises de parfums et cosmétiques ont passé la barre des 14,5 milliards d’euros en 2018 selon les chiffres publiés par la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA). La progression est de +6,3% par rapport aux 13,6 milliards d’euros de l’année 2017.
Alors que le marché français reste à la peine (-0,2% en valeur en 2018 selon Kantar Worldpanel), les exportations demeurent plus que jamais le principal moteur du dynamisme des industriels français dans ce secteur. Logiquement, la valeur des exportations dépasse cette année encore le chiffre d’affaires réalisé par le secteur sur le marché français et la balance commerciale demeure largement excédentaire (11,2 milliards d’euros, en progression de près de 6,6% par rapport à 2017). L’industrie des cosmétiques française maintient ainsi sa place sur le podium des champions de l’exportation française après l’aéronautique et les vins et spiritueux.
Si le ralentissement de l’économie mondiale a freiné la hausse des exportations (elles avaient progressé de +12% entre 2016 et 2017), ce nouveau record confirme l’attractivité des produits cosmétiques français.
« La cosmétique française continue de jouer un rôle phare dans le monde entier. Admirée pour son excellence, elle innove plus que jamais pour répondre aux nouvelles quêtes de bien-être des consommateurs : sur la qualité et la sécurité des formulations, la personnalisation des produits et l’engagement environnemental », se réjouit Patrick O’Quin, Président de la FEBEA.
Asie, Amérique du Nord et Union européenne
Malgré un ralentissement, les exportations vers l’Asie continuent de croitre, avec une augmentation de 16,6% en 2018 et des progressions supérieures à 20% en Chine (+22,7%) et à Singapour (+24%). Aujourd’hui, ce sont plus de 20% des produits français qui partent vers l’Asie, représentant plus de 2,6 milliards d’euros.
L’Amérique du Nord affiche une augmentation de 6,8% d’exportations, avec notamment une hausse de 5,7% aux États-Unis. Ce pays demeure la deuxième destination des exportations françaises. L’Amérique du Sud et l’Amérique Centrale restent stables.
Première destination des exportations françaises, l’Union Européenne connaît également une progression soutenue avec une hausse de 4,5% des ventes de produits originaires de France. Les plus fortes hausses sont l’Espagne (+8,5%) et l’Italie (+7,2%), qui poursuivent leur rattrapage. On notera que les industriels français observent avec attention l’issue des négociations sur le Brexit puisque le Royaume Uni est le deuxième pays de l’UE (après l’Allemagne) vers lequel la France exporte le plus de parfums et cosmétiques (plus d’1 milliard d’euros, en hausse de 3% en 2018).
Hors UE, on notera également la forte progression de la Russie à +17,8%.
Situation plus contrastée pour la zone Afrique, avec une hausse de +16,8% en Afrique occidentale, mais un recul de -6,8% en Afrique centrale et australe. L’Afrique du Nord recule également (-3,7%), principalement en raison du blocage des importations par l’Algérie.
On note enfin un léger recul (-2,1%) des exportations vers le Proche et Moyen-Orient, (l’Arabie Saoudite accusant un repli de 6,2%), étroitement lié à la variation du cours du pétrole.
Les catégories championnes poursuivent sur leur lancée
Les produits de soin et les parfums représentent toujours trois-quarts des exportations françaises de cosmétiques : respectivement 45% pour les soins et 22% pour les parfums.
Parmi les autres catégories championnes, le maquillage poursuit sa dynamique avec des exportations en hausse (de 4,8% pour le maquillage des lèvres et 3,7% pour le maquillage des yeux), et les préparations capillaires augmentent de 7,5% et les shampoings de 5,8%.