« Ces dernières semaines ont été intenses et difficiles, mais elles ont aussi révélé ce qui faisait la force de cette entreprise : une équipe extraordinaire, engagée jusqu’au bout pour laisser une situation la plus propre possible et servir nos clients avec cœur, jusqu’au dernier instant », a déclaré Clémence Huignard, Directrice Générale de Nailmatic, dans un post publié sur LinkedIn et Instagram annonçant la fin de l’aventure pour la marque.

Fondée 2012 par deux amis, Lilian Monnier et Boris Gratini, Nailmatic proposait des vernis pour enfants à base d’eau, des vernis biosourcés pour ados et adultes, des tatouages temporaires, des paillettes biodégradables ainsi que des produits ludiques pour le bain des enfants : un segment difficile largement occupé par des produits importés à bas prix et vendus en grande distribution.

Peu de temps après son lancement, la marque avait fait parler d’elle en lançant les premiers distributeurs automatiques de vernis à ongles dans des concept stores et des grands magasins. Un concept finalement abandonné au profit d’une stratégie plus classique.

Après une première levée de fonds auprès de business angels en 2014, Nailmatic était passé en 2017 dans le giron d’Odyssée Ventures, qui avait cédé ses parts en 2020 à Rocher Participations, holding familiale du Groupe Rocher, devenu actionnaire majoritaire.

La marque n’a finalement pas trouvé de modèle économique durable sur son marché. Le Tribunal de Commerce de Paris a prononcé le 12 décembre 2024 un jugement de liquidation judiciaire, fixant la date de cessation des paiements au 22 novembre 2024.

Nailmatic revendiquait un chiffre d’affaires de près de 4 millions d’euros en 2023, dont 30% à l’international, et une présence dans plus de 1500 concept-stores dans le monde, 400 pharmacies, ainsi que des grands magasins comme Harrods, Liberty, La Samaritaine, et chez Monoprix. La marque employait une quinzaine de salariés.