« Pour entamer cette réflexion, il était important de comprendre l’ADN de Takasago, tout comme celle d’une marque », confie Nathalie Helloin-Kamel, Head of Global Fine Fragrance chez Takasago. Seule maison de création de parfum japonaise, Takasago exprime une vraie différence sur le marché du parfum. Son centre de création de parfumerie fine a été créé en 1978, à Paris, par Pierre Bourdon et Michel Almairac, deux célèbres parfumeurs. Leur époque a été marquée par des blockbusters tels que Cool Water, Jil Sander Sun, Jazz de Saint-Laurent, Tsar de Van Cleef. La maison dispose aujourd’hui de deux autres centres, à New York et à São Paulo.
« Les grands parfums naissent non seulement de grandes rencontres mais aussi de grandes convictions. De fait, à un moment donné, il est nécessaire de se comprendre et de parler le même vocabulaire » ajoute Nathalie Helloin-Kamel. C’est pourquoi la création d’un parfum est avant tout une aventure humaine. Cette conviction est devenue le fil conducteur, pour construire la nouvelle identité visuelle et la nouvelle signature, avec pour ambition de remettre de la poésie dans le parfum. « Je voulais révéler et souligner que l’acte de création du parfumeur se passe avant tout dans sa tête. C’est là où il y a de la beauté et de la magie », raconte-t-elle.
Plus qu’un visuel, un tableau artistique
Pour la réalisation du visuel, l’agence Marystone a fait appel à l’artiste et directrice artistique Valérie Lade. Cette dernière est partie sur un collage, un travail artistique réalisé à partir d’éléments, qui n’ont rien avoir entre eux. « À mes yeux, cette forme artistique correspondait à l’univers de Takasago », confie-t-elle. D’une forme onirique, fantastique, presque surréaliste, il n’y a qu’un pas vers le voyage dans l’imaginaire.
« D’un côté, j’ai choisi une femme japonaise moderne, aux lèvres habillées de rouge, et de l’autre, j’ai sciemment fait disparaître le nez ! La présence des nuages évoque l’air, mais surtout le voyage, dans l’imaginaire avec la présence des fleurs, de différentes couleurs. C’est une façon de mettre en évidence, que la créativité du parfumeur se passe dans sa tête », explique Valérie Lade.
En d’autres termes, cette création allie les cultures de l’Orient et de l’Occident : la philosophie et la vision de Takasago depuis presque 100 ans. Une invitation à voyager et à s’immerger dans l’univers sensoriel du créateur, d’où l’entreprise puise ses inspirations, ses rêves et ses ingrédients, pour mieux imaginer les parfums de demain. Un véritable clin d’œil au premier voyage, de Kyoto à Grasse en 1910, de Tadaka Kainosho, fondateur de Takasago.
Chimiste de formation, Tadaka Kainosho a construit sa société avec une forte culture R&D (Prix Nobel 2001 Ryoji Noyori sur la chimie des chirales, chimie verte…). Fondée en 1920 à Kyoto, l’entreprise tient son nom d’un conte japonais du Théâtre Nô, l’histoire d’un couple qui vécut en paix et en harmonie sous le pin jumeau de la ville Takasago. Et ce n’est donc peut-être pas tout à fait un hasard si le pin est l’un des ingrédients émblématiques de la R&D de la société !
Avec sa nouvelle signature, « Takasago. Maison de Parfumeurs. De Kyoto à Grasse. Depuis 1920 ». L’entreprise entend unir son histoire, celle de son fondateur, ses origines et ses inspirations. Une envie aussi de raffinement, de délicatesse et de beau. En un mot, « notre raison d’être, vendre de la différence », conclut Nathalie Helloin-Kamel.