Verescence a levé le voile sur les premières étapes de sa feuille de route de décarbonation, qui doit lui permettre de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 40% à horizon 2034 pour les scopes 1 (émissions directes) et 2 (émissions liées aux énergies). Le verrier va ainsi entamer l’électrification de ses fours dans le monde entier, en commençant par le four 1 de l’usine de Mers- les-Bains, en France.
Objectif « zéro carbone »
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par Verescence en 2020 auprès de l’initiative Science Based Targets (SBTi) de se fixer d’ici 2022 un objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre aligné sur la trajectoire du scénario dit well-below 2° Celsius, qui permettrait de maintenir d’ici la fin du siècle l’augmentation des températures mondiales à un niveau bien inférieur à 2°C.
« Je suis très heureuse d’annoncer cette évolution majeure qui nous permettra de diviser par deux nos émissions de CO2 en moins de 10 ans en France, et nous rapprocher encore davantage de notre ambition zéro carbone à horizon 2050. Notre nouveau four 1 électrique sur lequel nous travaillons depuis plus d’un an sera le four pilote du Groupe », indique Hélène Marchand, Directrice Générale France.
Verescence s’était déjà engagé en 2020 - aux côtés d’Engie, Fives et Saverglass - dans le projet de R&D VERCANE (VERre CArbone NEutre), soutenu par l’ADEME, visant à identifier les différentes sources d’énergie capables d’alimenter la production de verre de manière durable, notamment l’électrique.
Lors de sa reconstruction prévue en 2025, une opération nécessaire tous les 15 à 20 ans, le four 1 de l’usine de Mers-les-Bains sera entièrement électrifié et deviendra le premier four du groupe à utiliser cette technologie.
Verescence devrait ensuite procéder à l’électrification progressive de ses autres fours de fusion en France, en Espagne, aux États-Unis et en Corée du Sud, une étape clé pour atteindre les objectifs de réduction des émissions du groupe.
Un matériau gourmand en énergie
Plébiscité pour sa capacité à être recyclé indéfiniment, le verre nécessite toutefois une importante consommation d’énergie lors de sa fabrication. Son empreinte environnementale est donc importante, notamment en termes d’émissions de CO2.
Différentes techniques d’écoconception permettent déjà de réduire le contenu énergétique des flacons en verre. Pionnier du verre premium recyclé, avec le célèbre Verre Infini lancé en 2008, Verescence a annoncé en novembre que la formule Infini 20, contenant 20% de calcin recyclé, constituerait désormais sa composition de verre standard, fabriquée par défaut dans toutes ses usines.
Comme sa température de fusion est inférieure à celles des matières premières, on estime qu’intégrer du verre recyclé dans la fabrication du verre permet de réduire les émissions de 2,5% par tranche de 10%.
Pour les marques souhaitant aller plus loin dans l’écoconception, Verescence propose donc Infini 40, une seconde version de son Verre Infini, contenant 40% de matière recyclée.
Verescence se classe parmi les entreprises les plus performantes de l’évaluation EcoVadis depuis trois ans déjà et a annoncé en décembre dernier l’obtention de la note A par le CDP pour sa gestion de l’eau et la note A- pour son action en faveur du climat. À noter qu’entre 2016 et 2019 Verescence a déjà baissé ses émissions de 10%.