Organisé à Paris les 16 et 17 octobre 2019 par le pôle de compétitivité Cosmetic Valley, le salon Cosmetic 360 était placé, pour sa 5e édition, sous le signe du développement durable mais aussi de la personnalition.
Inauguré par Ségolène Royal, qui fut Présidente de la COP21, l’événement a fermé ses portes avec une fréquentation en hausse de 10% par rapport à l’année précédente. Selon les organisateurs, plus de 5000 professionnels ont ainsi participé à ce rendez-vous annuel de la filière de la parfumerie-cosmétique dédié à l’innovation.
L’importance de la personnalisation
La personnalisation a été un des grands thèmes du salon. « Il est clair que l’individualisation, le do it yourself sont des thèmes ultra forts chez les clients et du coup également chez les start-up et les PME », explique Marc-Antoine Jamet, secrétaire général du groupe LVMH et président du pôle de compétitivité Cosmetic Valley.
Une cette tendance qui concerne potentiellement tous les produits. Ainsi, la jeune pousse Odyha a développé un shampooing, bientôt commercialisé, qui peut s’adapter aux divers types de cheveux, selon Charles Dupont, responsable du développement. Concrètement, le consommateur peut choisir entre différents sérums correspondant à sa couleur ou son type de cheveux. « Si vous avez des cheveux blonds et bouclés, actuellement dans le commerce vous allez trouver un shampooing pour cheveux blonds, ou un shampooing pour cheveux bouclés. Alors qu’ici vous mélangez les deux sérums à notre base neutre pour avoir un produit qui correspond exactement à vos besoins », précise-t-il.
La marque coréenne Toun28 présentait même des produits fabriqués en fonction de la météo et du type de peau du client.
Réduire l’empreinte écologique
Autre grand thème de cette édition : la durabilité. Recyclable, recyclé, naturel, ou bio : les termes revenaient sans cesse sur les stands. « Il y a une grosse tendance d’utilisation de produits naturels, d’origine renouvelable, éventuellement bios, biodégradables ou compostables, pour réduire l’empreinte des produits qui proviennent du pétrole et d’origine synthétique », estime Stéphane Laurent, chargé du développement du groupe allemand JRS, qui produit des ingrédients à base de produits d’origine naturelle pour l’industrie.
Un changement de mentalités qui pourrait entraîner des changements de comportements jusque sous la douche, où les bons vieux gels liquides pourraient être remplacés par... des poudres. « Cela veut dire qu’il n’y a plus de conservateur, et moins de conditionnement », souligne Stéphane Laurent, en présentant une petite fiole de poudre de douche à base de thé vert matcha.
Recycler les invendus, le projet gagnant du hackaton 2019 C’est le projet OASHE, de l’équipe des étudiantes de l’IPAG, qui a remporté le “Sustainable Beauty Challenge”, le hackathon 2019 organisé lors de la cinquième édition de Cosmetic 360 et soutenu par LVMH et les Maisons Dior Parfums, Guerlain, Sephora et Kenzo Parfums. Leur équipe a présenté un projet de recyclage des invendus de parfums baptisé OASHE COSMETIC. L’idée ? Solder des stocks devenus inutiles pour recréer, sur des séries courtes, à intervalles de six mois, à partir des différentes fragrances de marques collectées et, pour le flacon, de verre recyclé, un produit unique et éphémère. Le pari est également d’attirer vers lui une clientèle qui accepterait, à chaque recyclage, que la formulation proposée (et donc son expérience…) change. |