Tous les mardis, à 9h tapante, Greez (www.greez.fr) donne rendez-vous aux internautes pour découvrir de nouvelles marques, et donc de nouveaux produits proposés à des prix cassés, avec des réductions pouvant aller jusqu’à -80% du prix public. La plateforme précise que les cosmétiques sont mis en vente pour une durée limitée. En ce moment, sont notamment proposés des coffrets de Noël, des sérums, des laits, des mousses nettoyantes, des huiles essentielles, des soins pour enfants, ou encore des accessoires comme des brosses à cheveux. Le tout provenant de marques partenaires.

La plateforme s’est donné pour mission de récupérer et (re)valoriser toutes sortes de cosmétiques, des parfums au maquillage en passant par les soins, qui n’ont pas ou plus leur place dans les rayons parce que démodés, liés à d’anciennes collections, issus de surplus de stocks, parce que leur date d’utilisation optimale approche, qu’ils ne sont plus de saison ou qu’ils sont abîmés. Greez propose ainsi à ses marques partenaires, trois leviers de revalorisation : la vente, le don ou le recyclage.

« Nous sommes convaincus qu’il n’y a pas qu’un seul levier de revalorisation possible », explique Noémie Arnal, co-fondatrice de Greez, dans un entretien avec l’association COSMED.

Titulaire d’un diplôme d’Ingénieur chimiste et d’un double master spécialisé en cosmétique, la jeune femme dispose déjà, à 27 ans, de plusieurs années d’expérience qui lui ont permis de prendre conscience de l’impact des problématiques de qualité, de stocks et de rentabilité sur tous les maillons de la distribution des produits de beauté.

Au-delà des opérations de vente flash à prix réduits, la plateforme identifie ainsi les associations susceptibles de recevoir des dons en nature ou propose des solutions de recyclage lorsque le réemploi est impossible.

Depuis l’adoption de la loi AGEC, le don à des associations est d’ailleurs la solution privilégiée par les acteurs de la cosmétique pour la gestion de leurs invendus. Selon COSMED, les dons représenteraient ainsi la solution choisie dans 67% des cas, contre 16% pour la vente à des déstockeurs. La Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA) souligne de son côté que le secteur de l’hygiène-beauté représente 40% des dons de produits non-alimentaires en France.

Pour augmenter son impact, Greez travaille activement à la création d’une application mobile et au déploiement de nouvelles filières de tri et de recyclage. Basée à Chartres, la jeune pousse a bénéficié du soutien de l’incubateur The Place by CCI28 de la Chambre de commerce et d’industrie d’Eure-et-Loir. L’entreprise a également été récompensée par le prix « Transition Sociétale » lors du salon Cfic, qui s’est tenu à Lyon les 21 et 22 novembre 2023.

Dans la même logique, Mïron propose depuis 2022 une plateforme de parfums de seconde main dont l’enjeu est de donner prolonger la vie de produits abandonnés dans des placards, parce qu’ils ne plaisent pas (ou plus) à leur propriétaire, tout en s’assurant de leur authenticité. Pour Jules Sabah, le jeune fondateur de la start-up, il s’agit là aussi de lutter contre le gaspillage tout en redonnant du pouvoir d’achat aux acheteurs de parfums.

Dans le contexte actuel, les solutions conjuguant petits-prix et vertus environnementales semblent avoir tout pour séduire !