Le tourisme et la consommation ont augmenté en Chine pendant les congés du Nouvel An lunaire par rapport à l’an passé, selon des chiffres officiels annoncés jeudi 6 février, au moment où le pays fait face à des défis internes et externes indédits.
Hausse des déplacements
Le Nouvel An lunaire, synonyme de retrouvailles familiales et équivalent en Chine de la période des fêtes de Noël en Europe, se traduit par des déplacements massifs et une hausse de la consommation.
Environ 500 millions de déplacements ont été enregistrés cette année durant les huit jours de congés qui se sont achevés mercredi, selon des données annoncées par une porte-parole du ministère chinois du Commerce lors d’une conférence de presse.
Cela correspond à une hausse de 5,9% par rapport aux congés de 2024, période à laquelle le nombre de déplacement avait pour la première fois retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie.
Hausse de la consommation
De même, les ventes au détail et dans la restauration ont augmenté de 4,1% par rapport à l’an passé, a ajouté la porte-parole.
Ce rebond est un signe positif pour une économie chinoise toujours enrayée par une profonde crise de l’immobilier qui pèse sur la consommation et le moral des ménages.
En réponse, la Chine a multiplié l’an dernier les mesures de soutien à la consommation, les plus massives de ces dernières années, et promis d’assouplir encore sa politique budgétaire en 2025.
Peu avant les congés du Nouvel An Lunaire, les autorités ont ainsi élargi un programme de subventions à l’achat de produits ménagers, des purificateurs d’eau aux voitures électriques.
Ce coup de pouce semble avoir porté ses fruits : selon le ministère du Commerce, les ventes d’appareils électroménagers et de communication durant les fêtes ont augmenté de plus de 10% par rapport à l’année dernière.
La Chine a officiellement enregistré en 2024 une croissance économique de 5%, le rythme le plus faible depuis trois décennies hors période de pandémie.
Ces difficultés pourraient être aggravées par une nouvelle guerre commerciale lancée cette semaine par le président américain Donald Trump, qui pourrait porter un coup sérieux aux exportations chinoises - un des moteurs de croissance.
Dans ce contexte, les niveaux de consommation interne sont scrutés avec attention, notamment pour évaluer la capacité de la deuxième économie mondiale à absorber le choc d’un nouveau bras de fer commercial.
Sur l’ensemble de l’année 2024, les ventes de détail se sont nettement essoufflées, progressant de 3,5% seulement, contre plus de 7% en 2023.