Premium Beauty News - Vous avez pris votre indépendance du groupe Birchbox il y a quelques mois, qu’y a t-il derrière ce changement de nom aujourd’hui ?
Quentin Reygrobellet - Depuis 10 ans, nous avons un business model assez unique qui a fait bouger les lignes de la consommation en France sur la partie digitale et beauté. Il nous tenait à cœur avec ce nom de passer à la vitesse supérieure et de bien montrer au marché et à nos consommatrices que nous n’étions pas seulement une box mais bien plus, à savoir un véritable écosystème qui permet à toutes les femmes de trouver la beauté qui leur correspond de manière très simple. Nous voulons montrer que l’on est l’un des leaders sur la cosmétique digitale.
L’idée était de choisir un nom avec une connotation internationale et compréhensible par tout le monde, avec le Bliss anglophone et le ‘issime’ qui s’entend en français comme un superlatif absolu. Le B est en clin d’oeil à Birchbox, il évoque la féminité, et enfin le double i de ‘blissim’ oblige à sourire quand on le prononce, comme la femme quand elle reçoit ses produits.
Premium Beauty News - Quelles sont les ambitions de Blissim ?
Quentin Reygrobellet - Le marché de la beauté en ligne croît tous les ans de 15 à 20% et on sent une poussée encore plus forte depuis la crise. Il y a de plus en plus un report des ventes du off line vers le on line. Depuis le départ en 2011, nous avons cherché à créer une passerelle entre le physique et le digital. Grâce à la box, nous recréons l’expérience de découverte du produit que les femmes peuvent avoir en magasin directement chez elles, avec de la personnalisation, du conseil. Cette stratégie initiale a encore plus de sens aujourd’hui, et c’est aussi pour ça que l’on est l’un des acteurs qui a capté le plus de croissance sur le digital. L’objectif est d’aller encore plus loin. Nous réalisons près de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires avec une croissance chaque année de 25% par rapport à la précédente. D’ici 3 à 4 ans le marché de la beauté digitale pèsera entre 3 et 4 milliards d’euros, il y a donc beaucoup de postes de croissance à aller chercher, nous sommes convaincus qu’il y a encore beaucoup à faire. L’objectif est de continuer à croitre rapidement tout en gardant notre rentabilité à deux chiffres. C’est très important de montrer que notre modèle est vraiment vertueux, tant pour les marques que pour les abonnés, que pour nous.
Premium Beauty News - C’est une opportunité aussi pour les marques ?
Quentin Reygrobellet - Nous sommes les seuls à proposer une gamme aussi large, avec 300 marques : des produits du sélectif, de la niche, de la parapharmacie et bien sûr du naturel, qui représente 40% de notre chiffre d’affaires. Une offre complète qui n’existe pas en circuits off line. Nous cherchons à couvrir tous les besoins de la femme avec une offre abordable mais aussi Premium, d’ailleurs la box Splendist marche très bien, nous lançons la quatrième édition, celle d’hiver, prochainement. Toutes ces innovations font que l’on s’inscrit en tant que réflexe beauté pour les femmes. Les marques l’ont bien compris et nous plébiscitent de plus en plus. Aujourd’hui, la sélection de produits dans la box se clôt presque 10 mois à l’avance, il y a beaucoup de demandes. Avant c’était un canal parmi d’autres pour la croissance des marques, aujourd’hui c’est devenu fondamental.
Premium Beauty News - Vous prévoyez un déploiement à l’international ?
Quentin Reygrobellet - Oui, l’objectif est de capter cette croissance en France mais aussi en Europe. En janvier nous lançons Blissim en Allemagne puis en Italie et d’autre pays européens, avec des sites adaptés à chaque pays dans leur langue et avec la possibilité de vivre la même expérience.
Premium Beauty News - Comment allez-vous faire connaître cette nouvelle identité ?
Quentin Reygrobellet - Nous avons la chance d’être en contact direct avec nos consommatrices, à la fois avec la box, le site, notre CRM. Cela va se faire progressivement sur les 10 prochains mois mais la prochaine box d’octobre sera évidemment sous le nom Blissim. Une campagne sur nos réseaux est prévue et on investit en médias traditionnels avec une campagne TV de mi-octobre jusqu’à fin novembre, et en affichage.