Le made in France est dans l’ADN du groupe depuis sa fondation en 2013 ! Après avoir imposé leur vision de la consommation responsable sur le marché des produits pour bébés (Tidoo, Carryboo, Libellys) et de l’hygiène intime (Tadam’), les dirigeants de Naturopera n’ont donc pas hésité à s’engager à soutenir l’ancrage territorial des marques GMS d’Eugène Perma.

« Il existe une véritable synergie de compétences. Naturopera apporte son expertise en fabrication de produits biologiques et écoresponsables, tandis que les marques du groupe Eugène Perma contribuent par leur forte notoriété à accélérer notre déploiement dans le secteur de la beauté », explique Kilian O’Neill, co-fondateur de Naturopera, avec Geoffroy Blondel de Joigny. « Les shampooings Pétrole Hahn sont vendus à 1,6 million de consommateurs par an. Pour Eugène Color, qui est N°1 en volume sur le marché de la coloration, c’est 1,4 million de consommateurs », poursuit le dirigeant.

Si les marques du groupe Eugène Perma ne manquaient pas de notoriété, un volume de production et des campagnes promotionnelles de plus en plus coûteuses réduisaient toujours plus leurs marges. Superga Beauty, qui a repris l’usine du groupe Eugène Perma située à Reims, a réussi ces derniers mois à fournir des volumes supplémentaires, ce qui a permis de rééquilibrer la situation et de relancer la rentabilité.

Focus sur les belles endormies

Le groupe Naturopera a décidé dans un premier temps de concentrer ses actions sur les marques Pétrole Hahn et Eugène Color au « fort potentiel », pour reprendre les mots de sa directrice marketing, Justine Amsellem.

« La première étape consiste à interroger notre panel de consommateurs avec qui nous avons déjà entamé un important travail de co-construction. En parallèle, nous envisageons les axes d’amélioration des produits des deux marques, en les corrélant ensuite avec les résultats de l’étude consommateur », précise-t-elle. « Il existe un véritable déficit de communication autour des marques Pétrole Hahn et Eugène Color. Notre ambition est de moderniser le discours de marque en nous appuyant sur des canaux de communication modernes pour recruter un public plus jeune notamment. Cependant, avant de lancer le plan de communication, nous n’excluons pas des changements de packaging ou l’ajout d’allégations sur ces derniers en fonction des résultats de l’étude consommateur », ajoute la directrice marketing.

Le groupe a également entamé une réflexion sur la distribution des deux marques, avec notamment des négociations en cours avec des enseignes à dominantes marques propres (EDMP). « LES EDMP ont le vent en poupe. Nous savons que 30% des nouveaux entrants sur le marché de la coloration passent par une EDMP. Ce sont des enseignes qui répondent aux attentes des consommateurs avec des prix attractifs, de la proximité et une taille de magasin modérée », explique Geoffroy Blondel de Joigny. « Nous visons à collaborer avec les cinq plus grandes EDMP d’ici la fin de l’année », précise-t-il.

Tidoo en pharmacie et Carryboo en GMS

En parallèle, Naturopera poursuit le déploiement de ses marques historiques. Ainsi, Tidoo, la marque pour l’hygiène du bébé, fait son entrée dans le réseau des officines. Initialement présente uniquement dans les circuits bio, elle est leader sur le marché des couches écologiques et a réalisé un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros en 2023. « Il est tout à fait logique pour nous d’intégrer Tidoo dans le réseau des pharmacies, axé sur le conseil et la proximité », raconte Geoffroy Blondel de Joigny. Tidoo est désormais disponible dans 1800 points de vente en pharmacie, dont 600 dans le réseau Univers Pharmacie et 1200 dans le réseau Giphar.

Dans la même logique, le groupe vient tout juste de lancer en grande distribution les couches « Carryboo de nos Régions », labellisées Origine France Garantie. « 85 % des Français achètent des produits made in France. Cela leur inspire confiance et coïncide à une demande croissante des consommateurs », explique Kilian O’Neill. « Avec cette nouvelle offre, nous répondons parfaitement à cette demande : les couches sont fabriquées en France et les matériaux proviennent également du territoire français, tels que la cellulose naturelle des Landes et le voile fabriqué près de Lille », ajoute-t-il.

Enfin, les deux entrepreneurs continuent leur quête de solutions innovantes pour réduire l’empreinte environnementale de leurs produits. À noter que leur site de production dans les Hauts-de-France, ouvert depuis 2021, est le premier dans l’Hexagone à produire exclusivement des couches écologiques. Ils prévoient d’inaugurer prochainement une nouvelle ligne de production de coton bio sous forme de pads. « À l’heure actuelle, 90% du coton vendu en France est importé. Nous nous approvisionnons en Afrique subsaharienne pour notre coton biologique. Bien que ce dernier soit moins gourmand en eau que le coton conventionnel, il demeure essentiel de développer des solutions innovantes pour réduire encore davantage notre empreinte hydrique. Nous étudions différentes propositions alternatives à cet effet », expose le dirigeant. « Nous envisageons également de nous approvisionner en coton bio provenant du sud de la France dans les années à venir, des projets d’installations de champs de coton bio étant à l’étude », conclut-il.