Spécialiste du flaconnage plastique à destination des marchés de la cosmétique, Qualiform travaille depuis plusieurs années à l’éco-conception de ses modèles sans compromis sur l’esthétique. Le lancement des flacons rCarbon, premiers flacons en PET issu du recyclage des émissions de carbone, marque pour l’entreprise une étape clé de son projet de décarbonation.

Vers la neutralité carbone

« Notre politique RSE a pour objectif de maximiser positivement notre impact local tout en minimisant notre empreinte environnementale mondiale. Or les matières et leur fin de vie représentent plus de 50% de notre bilan carbone total. Travailler sur celles-ci est donc très impactant pour baisser notre bilan carbone et celui de nos clients. C’est dans ce contexte que s’inscrit cette innovation, car c’est le point que nous devons travailler pour atteindre notre objectif commun de neutralité carbone en 2050 avec un premier palier à moins 35% d’ici 2030 », déclare Stéphane Perrollier, dirigeant de Qualiform.

L’entreprise s’est déjà employée à développer différentes solutions à partir de matières plus respectueuses. Après avoir lancé en 2020 les premiers flacons issu du recyclage chimique proposé par Eastman, l’entreprise propose également des flacons en rPET Ultraclear obtenus à partir du recyclage mécanique de bouteilles en PET non colorées.

« En cosmétique, notre challenge est de concilier esthétique et durabilité. Proposer des matières recyclées et bas carbone parfaitement transparentes est un axe important de notre stratégie. Nous sommes ainsi très fiers de notre rPET Ultraclear qui est inégalé sur le marché. Aujourd’hui, nous complétons notre offre avec ce PET rCarbon qui permet d’encore de baisser le bilan carbone des produits de nos clients », explique Julie Welté, directrice commerciale et marketing.

Recyclage des émissions carbone

Les flacons rCarbon de Qualiform permettent d’avancer vers la neutralité carbone par le principe d’absorption des gaz à effet de serre. Ils s’appuient sur la fabrication par Plastipak de PET dont 30% est issu de CO2. Cette technologie développée par LanzaTech capte des émissions de carbone pour les transformer en mono éthylène glycol (MEG).

« La composition du PET se divise entre deux monomères, 30% de MEG et 70% de PTA [1]. Dans notre cas, la partie MEG provient à 100% des émissions de CO2 captées à la sortie d’usines. C’est un grand pas en avant technologique », souligne Julie Welté.

Ce MEG fabriqué par LanzaTech est fourni à Plastipak, producteur de résine PET dont l’usine est basée en Italie, qui délivre la matière finale à Qualiform pour l’industrialisation de ses flacons. 800 tonnes ont été produites au mois de mars.

« Cela permet d’éviter 22% d’émissions de CO2 par rapport à un PET classique, soit 620 gr de CO2 évités pour un kilo de matière PET. Nous proposons ainsi à nos clients de baisser significativement le scope 3 de leur bilan carbone sans aucun compromis esthétique. Nous faisons ainsi un grand pas vers notre objectif commun de neutralité carbone en 2050 », ajoute Stéphane Perrollier.

Une innovation complémentaire au rPET

Qualiform voit dans cette solution une approche complémentaire à l’utilisation de rPET.

« La solution la plus vertueuse reste le recyclé mécanique : chez Qualiform, un flacon PET sur deux est produit à partir de matière 100% recyclée mécaniquement. Mais il n’y a pas assez de déchets pour l’ensemble de la filière, et selon la couleur du flacon choisie, un mix avec du PET vierge reste essentiel pour contrebalancer l’impact couleur de la matière recyclée PCR. Travailler le bilan carbone du PET vierge reste donc nécessaire », poursuit Julie Welté.

Pour aller plus loin et couvrir un large spectre de demandes, l’entreprise propose aujourd’hui des flacons en PET vierge rCarbon avec intégration de PCR Ultraclear. Le prix de cette nouvelle matière équivaut à celui du PET recyclé mécanique.

« Cela permet d’y avoir accès. Nous avons la volonté de proposer systématiquement cette nouvelle matière rCarbon. Cette innovation est disponible sur tous nos standards et tous les nouveaux projets », conclut Stéphane Perrollier.