En une vingtaine d’années la PME de Salon-de-Provence a réussi à se faire une place dans les rayons hygiène-beauté des grandes et moyennes surfaces en France avec, notamment, de 8% de part de marché en valeur sur le segment des savons de 5% de part de marché en valeur sur celui des crèmes pour les mains. Une belle performance dans un marché français où les multinationales dominent largement en grande distribution.
Créée en 1996, la marque a réalisé en 2015 un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros, elle emploie 72 salariés et commercialise à ce jour 94 références (savons, douche, capillaires, soins). « Tous les produits sont fabriqués en France, autant que possible avec des ingrédients et des emballages d’origine française, » souligne Éric Renard, Directeur Général de La Phocéenne de Cosmétique, la société qui commercialise la marque Le Petit Olivier.
Le concept conjugue naturalité et matières premières provençales, au premier rang desquelles l’huile d’olive, bien évidemment. L’entreprise possède d’ailleurs ses propres plantations d’oliviers et commercialise même une petite production d’huile d’olive sous la marque Moulin de Cante Perdrix. D’autres matières premières sont toutefois travaillées avec des gammes autour de l’argan (en partenariat avec une coopérative de femmes marocaines), du karité et de l’argile. En ce qui concerne la production, La Phocéenne de Cosmétique bénéficie de l’appui industriel des Laboratoires Gilbert (Groupe Batteur), qui sont par ailleurs un de ses actionnaires minoritaires.
Cap sur la croissance
Pour ses 20 ans, Le Petit Olivier a retravaillé les packaging de ses gammes et affiche de grandes ambitions avec plusieurs lancements et un objectif de chiffre d’affaires 2016 de 22 à 23 millions d’euros, soit une croissance d’environ 20% par rapport à l’année précédente et un doublement des ventes d’ici 2020.
Pour soutenir cette croissance, la marque lancera le 17 avril une nouvelle campagne de communication baptisée « Respectons la beauté » mise en œuvre par l’agence Leo Burnett. À la télévision, un spot publicitaire s’efforcera de surprendre en cassant les codes traditionnels de la communication beauté et en insistant sur les convictions de l’entreprise en matière de respect de la nature et des personnes. Le corps féminin photographié par Vincent Dixon se confond avec des paysages naturels pour présenter la beauté comme un héritage précieux venu de la nature. « Depuis 20 ans, nous voulons faire prendre conscience aux femmes que, pour qu’elles se sentent vraiment belles, il faut que leurs produits soient bien faits. Depuis 20 ans, nous nous engageons dans une démarche sincère de développement durable et nous élaborons nos produits selon des pratiques respectueuses de l’environnement, » explique Xavier Padovani, cofondateur de la marque avec Éric Renard. « Il s’agit d’investissements colossaux pour nous, » ajoute-t-il.
L’entreprise souhaite également croître à l’international en faisant passer ses ventes exports de 19% de son chiffre d’affaires en 2015 à 33% en 2020. Le Petit Olivier est déjà présent dans une cinquantaine de pays, principalement en Europe, avec de fortes positions en Belgique, en Espagne, au Portugal et en Russie. La marque se développe en Asie, notamment à Hong Kong, à Taiwan et plus récemment en Chine et s’intéresse beaucoup à l’Afrique de l’Ouest. La création d’une filiale au Sénégal est envisagée pour développer les ventes dans cette zone, mais aussi pour résoudre des problèmes d’approvisionnement en karité.