Le plan stratégique présenté par les dirigeants se décline ainsi en 10 points principaux :

 Restructurer le pôle pour atteindre une masse critique. Le nombre d’adhérents à la Cosmetic Valley a été multiplié par dix en 10 ans pour atteindre fin 2016, 460 entreprises cotisantes. Ces entreprises représentent une grande part du chiffre d’affaires générés par l’ensemble de la filière (26 milliards d’euros sur un total estimé de 30 milliards). Néanmoins, Marc Antoine Jamet estime que le potentiel n’est pas atteint sur l’ensemble du territoire, 1500 à 2000 entreprises pouvant encore être tentées de rejoindre le pôle. Il prévoit donc de sortir des frontières régionales d’origine, de restructurer l’organisation par l’adoption de nouveaux statuts permettant à toute entreprise, quelle que soit sa localisation, d’adhérer au pôle.

 Internationaliser le réseau. Le processus, déjà engagé en 2016 avec le lancement du Cosmetics Cluster International Network réunissant à ce jour 17 clusters internationaux, va entrer en 2017 dans sa phase opérationnelle. Ce réseau vise à mutualiser services et informations et à soutenir les entreprises dans leur développement international. Par ailleurs, le projet Cosmétopée pour la préservation des plantes et des savoir-faire traditionnels, porté par Jean Luc Ansel, est désormais intégré au programme « Sud Expert Plantes » qui réunit 22 pays.

 Imposer un Made in France pluriel. La volonté est de poursuivre la mise en place de DEST (Domaines d’Excellence Stratégique Territoriale) sur les nouvelles compétences des régions, favorisant ainsi la mise en lumière des valeurs de la Marque France (performance, sécurité, protection de l’environnement). Concrètement, il s’agit d’initier des projets de recherche sur ces territoires à l’instar de l’Open Lab Cosmetomics à Cergy Pontoise, du Centre d’études et de recherche sur les technologies du sensoriel Certesens à Tours ou du Comsetolab à Evreux.

 Favoriser la dynamique de recherche. En poursuivant le programme Cosmetosciences, la Cosmetic Valley souhaite mettre la science et les universités au cœur des échanges avec le secteur privé. L’objectif étant de mutualiser les synergies. En fil rouge, seront organisés des ateliers scientifiques trimestriels avec une université. Le premier se tiendra prochainement à Jussieu sur une thématique à définir.

 Engager les entreprises dans un process d’innovation. Le pôle entend pousser l’innovation dans les PME/TPE par un soutien individuel, un accompagnement suivi et la mise en relation via la plateforme Cosmetup. Depuis sa création, il y a deux ans, 50 projets de PME et créateurs d’entreprises ont été portés.

 Multiplier les événements. Dans un souci de partage de connaissances et de formation des professionnels, le programme annuel de congrès, colloques et débats est revu à la hausse pour atteindre cette année sept rendez-vous.

 Devenir encadrant de la filière. En faisant du Congrès Réglementaire, grand rendez-vous annuel de Chartres pour la maitrise et la connaissance des réglementations nationales et internationales, un instrument producteur de normes.

 Accompagner les PME sur les grands salons internationaux. Autres rendez-vous essentiels au développement de la filière, les grands salons internationaux sur lesquels la Cosmetic Valley accompagne les entreprises françaises. Elle sera en 2017, invitée d’honneur de China Beauty Expo, et participera à in-cosmetics Global à Londres, Beauty World Middle East à Dubaï, et à Cosmoprof Asia à Hong Kong. Une mission partagée jusqu’ici avec BUSINESSFRANCE, que le pôle souhaite prendre seul en charge par la signature d’une convention.

 Encourager le développement numérique, la Beauty Tech. Déterminé à encourager les projets de recherche dans le numérique, le pôle va accélérer le programme Beautytech en septembre 2017 pour pousser les startup du secteur à l’international et poser les bases d’un Hub Big Data Cosmétique.

 Booster l’innovation avec le salon Cosmetic 360. En tant qu’acteur majeur de la filière à résurgence internationale, la Cosmetic Valley entend faire de Cosmetic 360 un événement de poids au niveau mondial. Sa vocation de vitrine de l’innovation, thème central du salon depuis sa création en 2015 sera renforcée avec l’édition 2017 qui étendra son sourcing en associant des solutions innovantes émanant d’autres secteurs d’activités comme l’agro-alimentaire ou le numérique. Par ailleurs, un espace de 800 m2 sera cette année consacré à la créativité des start up.