Les points de vente en France de la chaine de parfumerie espagnole Equivalenza ont fait l’objet mardi 4 novembre d’une opération massive de la Gendarmerie nationale dans le cadre d’une enquête lancée à la suite d’une plainte pour contrefaçon déposée au mois de juillet par la Fédération des entreprises de la beauté (FEBEA). Les forces de l’ordre se sont déployées simultanément dans les 28 boutiques ou corners implantés en France.
Equivalenza, qui a vu le jour il y a trois ans seulement en Espagne, a connu un développement fulgurant en misant sur la franchise et un concept de parfums à prix très attractifs. L’enseigne compte aujourd’hui environ 650 boutiques réparties dans une vingtaine de pays. Arrivée en France au début de l’année, Equivalenza ambitionnait de bouleverser le marché du parfum et visait l’ouverture de 40 boutiques avant la fin 2014.
La FEBEA, l’organisation professionnelle qui représente l’industrie de la parfumerie en France, reproche à Equivalenza l’utilisation d’une méthode illicite de vente de parfums appelée « tableaux de concordances ». Cette pratique, qui ne doit pas être confondue avec une simple publicité comparative, « consiste à vendre un parfum qui porte un nom quelconque, voire un simple numéro, tout en le présentant comme l’équivalent d’un parfum d’une marque connue. »
Les industriels français de la parfumerie, qui portent systématiquement plainte contre ces pratiques commerciales parasitaires, ont obtenu au printemps dernier la condamnation de la société Pin, gérant le site de vente en ligne www.pirates-parfums.fr, au motif que « l’usage des marques verbales dans les listes comparatives poursuit non pas des fins purement descriptives, mais un but publicitaire », permettant de « tirer indûment profit » de la notoriété de marques prestigieuses en s’épargnant tout investissement marketing massif.
« Il est indispensable de lutter contre tous les types de contrefaçon pour préserver notre patrimoine et notre savoir-faire, et ainsi, faire cesser ces pratiques qui détruisent l’emploi en France et nuisent à la réputation de nos entreprises, » a déclaré Patrick O’Quin, Président de la FEBEA.