Ces nouveaux financements viennent s’ajouter aux 50 millions d’euros que la Commission européenne et Cosmetics Europe (le nouveau nom du Colipa) ont investi conjointement dans SEURAT-1 [1], un programme de recherche de cinq ans, lancé pour développer une stratégie cohérente pour le remplacement des tests in vivo de toxicité systémique des doses répétées.
S’exprimant à la réunion annuelle de SEURAT-1 réunion, qui s’est tenue à Lisbonne la semaine dernière, Bertil Heerink, le Directeur général de Cosmetics Europe, a déclaré que le programme de recherche devait être étendu afin de profiter pleinement de tous les efforts déployés au cours des années précédentes. "Nous voulons que le programme conserve son élan. Notre industrie continue à être totalement engagée pour un passage aux méthodes alternatives dès que possible scientifiquement et nous continuons donc à investir dans la recherche. C’est la reconnaissance des efforts de notre industrie qui nous permet de poursuivre notre recherche à une si grande échelle », a-t-il ajouté.
Le programme étendu deCosmetics Europe en faveur d’alternatives à l’expérimentation animale mettra l’accent sur :
– la pré-validation de combinaisons « prometteuses » de méthodes d’essai en matière de sensibilisation de la peau et d’intégration de données,
– la finalisation et la pré-validation du modèle 3D déjà développé pour la génotoxicité, et la défense de sa validation réglementaire dans ce domaine,
– le perfectionnement des tests d’irritation oculaires pour combler lacunes restantes.
L’objectif est de parvenir à des solutions viables pour remplacer l’expérimentation animale dès que possible, puisquel’interdiction concernant les tests qui restent acceptés entrera en vigueur en mars 2013, en dépit du fait qu’il est peu probable que des alternatives sûres aient été finalisées entre temps.
« Le consensus scientifique est que le développement de méthodes alternatives non basées sur les animaux représente un défi considérable. L’industrie des cosmétiques a travaillé dur pendant de nombreuses années pour relever ce défi aussi vite que possible. Néanmoins, le développement, la validation et l’acceptation de méthodes alternatives par les organes réglementaires constituent un effort de long terme », a souligné le Dr Rob Taalman, Directeur de recherche et responsable de la conduite du projet SEURAT-1.